Candidature UNESCO des Forteresses royales du Languedoc : le projet d’un territoire engagé

Dernière mise à jour : 11/07/2025

Le 7 juillet, à Ferrals-les-Corbières, s’est tenue une soirée de rencontres et tables rondes autour de la candidature des forteresses royales du Languedoc à l’UNESCO, portée par le Département de l’Aude. L’occasion de revenir sur ce projet de longue haleine, mais aussi de rappeler les ambitions collectives liées à cette démarche patrimoniale et touristique.

Un réseau défensif au cœur d’un moment-clé de l’histoire

Les forteresses d’Aguilar, Carcassonne, Lastours, Montségur, Peyrepertuse, Puilaurens, Quéribus et Termes, érigées ou consolidées à la fin du XIIIᵉ siècle, marquent un tournant politique et territorial : elles incarnent l’expansion du Royaume de France au sud, après la croisade contre les Albigeois, tout en surveillant la frontière avec l’Aragon. Le réseau forme un ensemble cohérent et exceptionnel, répondant aux critères de l’UNESCO par sa valeur historique, architecturale et stratégique.

 

Une démarche de long terme, collective et engagée

Initiée il y a 12 ans, portée par le département de l’Aude, la candidature mobilise aujourd’hui un territoire large : 6 communautés de communes, 8 communes, des syndicats mixtes, des grands sites et des partenaires institutionnels. Le dépôt officiel du dossier (janvier 2025) est suivi par le lancement d’une campagne de communication, et la décision finale est attendue à l’été 2026.

Cette dynamique s’inscrit dans une vision plus large : celle d’un tourisme à impact positif, qui prend soin de l’Aude et de ses habitants. Elle résonne avec les priorités de l’ADT: valorisation des professionnels engagés dans les transitions, encouragement de l’itinérance douce, renforcement du lien entre habitants, patrimoine et visiteurs, et accompagnement vers une fierté partagée de notre histoire et de nos paysages.

Les ambassadeurs à l’écoute : une mobilisation locale

L’ADT de l’Aude a profité de cette soirée pour inviter ses ambassadeurs, "les Aud(e)acieux" : une trentaine d’entre eux ont répondu présents et ont assisté aux échanges, dans un esprit de partage, de pédagogie et de transmission. Objectif : les sensibiliser aux enjeux de la candidature, et les encourager à devenir relais d’opinion auprès de leurs communautés.

Ce lien avec les habitants, parties prenantes à part entière, est fondamental. L’inscription UNESCO ne doit pas être perçue comme un aboutissement isolé, mais comme un levier collectif : pour renforcer la fierté locale, faire émerger un nouveau récit contemporain et fédérateur, et structurer durablement un tourisme équilibré, soucieux de répartir les flux au-delà des grands sites déjà fréquentés.

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